BOX 1/3 : résumé des films |
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"Mon cinéma est beaucoup mieux adapté à la vision d'un seul spectateur. Je prends les spectateurs un à un, ce qui est l'inverse du cinéma hollywoodien qui a pour principe d'amalgamer le public." Stephen Dwoskin |
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Dvd 1 Take me Une femme chantonne en déambulant tranquillement en robe de chambre. Cette scène tranquille, se transforme peu à peu en une magnifique peinture mobile. Dwoskin, peintre et cinéaste, prend son modèle comme support, tout en semblant masquer son corps avec des couches de peinture, il réussit à capter, grâce à la caméra, l'être intérieur. (retour au menu) Dirty (...) Nous apercevons deux femmes à moitié nues dans un lit, buvant d'abord à même une bouteille, puis jouant avant d'entamer un jeu érotique. Les saletés, le grain de l'image et les ruptures de continuité dans l'action confèrent au film la qualité d'un souvenir fortement chargé en érotisme. Le film donne l'effet d'une remémoration onirique d'une scène où le rêveur est libre de revoir ou de faire une pause sur un geste particulier, figer certains moments privilégiés comme la caresse d'une main, le rebondissement d'un sein, un regard, etc... Le film devient un rêve érotique éveillé, un jeu d'images sensuelles tirées d'une scène dont on aurait été témoins dans le passé." (Artificial Eye) (retour au menu) Girl "ll est tout à fait intéressant de constater la complexité de la forme simple. Une jeune fille n'est confrontée à rien d'autre qu'à ses pensées. Tout au long de la période d'observation (alors qu'elle vous regarde), ses expressions et ses mouvements, se transforment en un miroir permettant au spectateur de se vivre. L'expérience est uniquement émotive entre vous et elle et se produit en temps réel." (retour au menu) Dad "Ode à mon père et, peut-être, à tous les pères. Ce film, que ma sœur a qualifié de peinture en mouvement , mélange d'anciennes archives familiales que j'ai retrouvées et qui montrent mon père jeune, puis vieillissant. " (Stephen Dwoskin) (retour au menu) Grandpère’pear "Mon grand-père était un artiste plein de charme et il aurait joué la comédie s'il avait eu un public. Dans ce film, extrait d'images familiales, c'est une simple poire qui fait l'objet de son panache." (Stephen Dwoskin) (retour au menu) Dear Frances (in memoriam) "Ma chère amie Frances est morte, soudainement et tristement. J'ai eu besoin de m'accrocher à elle pour vivre cette perte. Et j'ai fait ce film." (Stephen Dwoskin) (retour au menu) Dvd 2 Pain is… Depuis sa chaise roulante, Stephen Dwoskin enquête sur l'essence de la douleur. A partir d'expériences individuelles, il élabore sa recherche et questionne à son tour son propre rapport à la douleur, celle de l'esprit, du cœur, de l'âme et du corps. Un film au ton humble et bouleversant en quête de compréhension de la condition humaine, complexe et fragile. Auteur d'une trentaine de films expérimentaux d'inspiration autobiographique, Dwoskin voit en la douleur une des expériences fondatrices de l'humain. (retour au menu) Intoxicated by my illness Faits de multiples images en surimpression, ces films suivent Dwoskin, de loin, comme dans un rêve, au cours d'une période récente de sa vie qui l'a mené d'examens médicaux en soins intensifs. C'est, principalement, une rêverie sur les fantasmes érotique et surtout sur l'ambiguïté atroce et poignante des sensations physiques d'un corps tiraillé entre une douleur intense et un plaisir exquis. Parallèle entre le personnage de l'infirmière qu'on pourrait voir comme une maîtresse SM et celui de la maîtresse SM qui touche le corps "dominé" le plus tendrement du monde. Dwoskin accompagne parfois ces images de musiques de films connues pour mettre en avant, de façon ironique, sa propre dramatisation et, ce faisant, nous attirer finalement dans une intimité rare et précieuse. (retour au menu) Dvd 3 Tod und Teufel L'action se déroule dans différentes pièces d'une grande maison, et traite des confrontations vécues par les personnages. Tod und Teufel est basé sur la pièce de Wedekind, écrite en pleine période expressionniste en Allemagne. Il s'agit d'un essai sur la libéralisation des hommes et des femmes. La belle Lisika semble être une femme réellement libérée. Sa "liberté" est rapidement dissoute par l'action persistante de la caméra. Casti Piani manipule et domine sa relation avec Elfriede, en se moquant de son manque de sensualité. (retour au menu) Face Anthea Que le visage soit naturel ou qu'il soit embelli grâce au maquillage, à la coiffure et aux bijoux, rien ne peut empêcher l'imagination de se livrer à toutes sortes de spéculations. Tous les sens sont concentrés sur cette tête : les yeux, les oreilles, le nez, la langue et la peau qui les recouvre tous de son réseau vibrant de nerfs. On peut imaginer les sens, cette contrepartie de nous-mêmes, prêts à réagir avec nos humeurs, nos suggestions et nos accords. Rien que par le regard, quand les yeux entrent en contact avec les notres, c'est un dialogue visuel et une intéraction qui s'engagent. Et quand les lèvres, jointes dans une parfaite harmonie, s'écartent pour sourire, elles invitent à la découverte. Alors, avec le temps, ce dialogue nous transporte de la spéculation à la réalisation. Le visage passe de la suggestion abstraite à la projection singulière de la séduction. Ce n'est plus un visage anonyme, c'est celui d'une personne bien précise. (retour au menu) Dvd 4 Behindert "Stephen Dwoskin, qui a contracté la poliomyélite à l'âge de neuf ans, montre ici sans complaisance le rapport socio-personnel dans une relation amoureuse du point de vue de la personne handicapée. Au terme d'une soirée entre amis, la voix d'un homme propose à Carola de la raccompagner, mais elle ne voit pas son interlocuteur. Ayant aperçu des béquilles, elle pense qu'il est infirme. Plus tard, elle accepte de le revoir ; il s'agit de Stephen Dwoskin, qui nous raconte deux jours de la vie de Steve et Carola. (...) Un visage de femme, longuement filmé en gros plan, sourit à la caméra, mais quelques-unes de ses expressions révèlent parfois un certain désarroi. Les plans sont brefs, le montage saccadé, la prise de vues "tremblée". Le malaise provoqué est visiblement voulu. Autrement dit, la technique - très voisine de celle du cinéma d'amateur - se réclame de l'avant-garde. C'est donc un effet de l'art, un parti pris." (Stanislas Gregeois, Télérama, 1977) (retour au menu) Outside in "Dwoskin filme son environnement quotidien et propose un journal filmé, une chronique qu'il aurait en permanence à portée de la main. La plupart du temps, il passe devant la caméra (in) et tout en se faisant filmer par un tiers (outside), dirige la scène. Il ne montre pas son corps handicapé puisqu'il joue avec en permanence. Un corps souvent muet qui, par son inertie, sa lenteur et sa difficulté à se déplacer dans un plan, son instabilité et ses maladresses, est en fait un vrai corps burlesque. Outside in, à partir de saynètes très courtes, est la fiction d'un corps en déséquilibre qui menace ou bouscule joyeusement l'ordonnance d'une scène." (Charles Tesson, Cahier du cinéma n°333) (retour au menu) Dvd 5 Trying to kiss the moon "Cette autobiographie d'un cinéaste ne ressemble à aucune autre. Le film n'est pourtant pas un exercice d'auto-apitoiement. Rapidement, c'est la vitalité du héros après son accident, de cet homme au sourire narquois qui s'impose et semble montrer qu'entravé par le destin, Dwoskin n'en a que plus d'ambition, de rage, de désir (de cinéma, de peinture, des femmes), de sens de l'utopie. Jusqu'à essayer d'embrasser la lune." (Edouard Waintrop, Libération) (retour au menu) Lost dreams "Lost Dreams" est fait de ces petits vestiges d'images, regards fugaces ou moments précis, de ces femmes du temps de leurs premières amours et de leurs rêves de jeunesse. Elles sont tissées ensemble, comme des fragments de la pensée et se font souvenir d'elles, des confins du film aux coins du cadre. Elles sont de nouveau embrassées et reçoivent, même s'il est fugitif, un hommage poétique. (retour au menu) |